Dans le tome précédent des Annales, Allez les Mages, Terry Pratchett introduisait une nouvelle espèce sur le Disque Monde comme il l'a fait au fil de son œuvre avec les nains, trolls, loup-garous, zombis et autres vampires. Crainte et redoutée de tous, l'espèce des orques finira par être acceptée, parce que son apport au jeu, au foute-balle aura permis à chacun de prendre conscience de son "humanité".
Dans Coup de tabac, on retrouvera la même idée, le même fil conducteur. Cette fois, ce sont les gobelins, considérés par tous comme des animaux, de la vermine, qui seront élevés dans la hiérarchie du Disque pour finir par devenir des êtres intelligents égaux aux autres espèces. Et dans ce roman, l'art -et au premier chef la musique- joue le rôle du sport dans le précédent.
Rien de bien nouveau donc. Si peu, d'ailleurs, que cet opus fait se dérouler une enquête de Samuel Vimaire (*) fort proche de celles déjà lues dans Ronde de nuit ou Jeu de Nains. La différence vient qu'ici il devra mettre en échec un « commerce triangulaire » (**) tout en pilotant la « Daisy Belle » sur le Mississippi... pardon, la « Belle Zézette » sur le Traitre.
Quelques références -trop faibles- à la littérature anglaise, bien peu d'humour, un style décousu (**), une morale trop prégnante. Ajouter à cela des personnages qui sont presque traits pour traits ceux de Ronde de Nuit, et vous comprendrez que je suis déçu de ce Coup de tabac qui manque singulièrement d'énergie.
* Commissaire divisionnaire, mais aussi duc et préposé à l'effaçage du tableau ** L'occasion pour Terry Pratchett de montrer comment, dans le cours de l'histoire, morale et loi sont deux fils qui s'entretissent pour former le lien social. Et aussi de conduire le lecteur à réfléchir, avec Vimaire, à ce qui distingue ces deux concepts (le délit précède-t'il la loi ?). *** Auquel il semble que Patrick Couton a eu bien du mal à s'adapter
_________________ What we want is a story that begins with an earthquake and works its way up to a climax.
|